Source : ONISEP

En résumé :

Dès le lancement d’un projet de construction ou d’aménagement, les géomètres-topographes interviennent sur le chantier pour prendre les mesures, les analyser et les reporter sur une carte.


 

Centres d’intérêt :

enquêter, rechercher, analyser l’information , faire un travail de précision , me déplacer souvent , travailler à l’étranger , travailler dehors



Nature du travail

Trois dimensions

Étudier l’aménagement d’un quartier ou un remembrement, tracer une route, retrouver les limites d’un terrain ou de la propriété liée à un immeuble : le géomètre est toujours le premier à intervenir. Topographe, ingénieur ou expert, il remplit différentes fonctions, selon sa qualification.
Avant travaux, le technicien prend des mesures à l’aide d’un instrument spécialisé, le tachéomètre. A partir de ces mesures, il pourra calculer des distances, des surfaces, des volumes, les niveaux du sol, les hauteurs des arbres et des poteaux télégraphiques.
À partir de ces relevés, le géomètre topographe établit des plans et des cartes à toutes les échelles pour représenter le sol avec ses contours, ses caractéristiques, ses pentes… Objectif : positionner au mieux les ouvrages à construire en tenant compte des limites du terrain.
L’ingénieur géomètre, lui, est un concepteur. Il imagine et prépare les travaux d’aménagement rural ou urbain : remembrement, travaux d’assèchement du sol (drainage), tracé d’une route, définition d’un quartier d’habitation, d’une zone de loisirs, d’un plan d’eau, d’un stade…
Le géomètre expert, enfin, a une fonction de juriste. Il délimite la propriété foncière. Tous les travaux qui s’y rattachent lui sont réservés comme ceux qui définissent les terrains à bâtir issus des zones d’aménagement et de lotissement.

Conditions de travail

Au contact de la nature

 

Dans les entreprises privées, le géomètre-topographe est en relation, pour les travaux d’aménagement, avec les architectes, les paysagistes et les professionnels du chantier. Dans le secteur public, il conseille les élus des communes et travaille en réseau avec les responsables de projet.
Tachéomètre robotisé pour prendre des mesures, récepteur GPS qui permet de se positionner précisément grâce à des signaux par satellite, digitaliseur, scanner pour transformer une image en données informatiques, système d’information géographiques (SIG), photos-satellite, logiciels de métré, dessin assisté par ordinateur (DAO) pour créer les plans : le géomètre topographe utilise des instruments de mesure et des techniques sophistiqués. Ce matériel lui permet de réaliser des cartes très précises et de stocker des informations afin de pouvoir en extraire, le moment venu, tous plans utiles.
Lors des opérations de terrain, le géomètre travaille en extérieur où il est en contact avec la nature. Ensuite il passera au traitement et à l’analyse de ces mesures devant l’écran de son ordinateur.

Vie professionnelle

Un profil recherché

 

Pas d’inquiétude sur le front de l’emploi, les géomètres-topographes sont des professionnels très demandés.
Le secteur public les sollicite de plus en plus pour des chantiers de construction et de réaménagement. Ils sont fonctionnaires dans les services techniques des collectivités locales et des directions départementales de l’équipement (DDE), à l’Institut géographique national (IGN), au service central hydrographique de la Marine nationale, à la SNCF, à la RATP…
Dans le privé, ils travaillent dans des sociétés de topographie, des cabinets de géomètre expert, des bureaux d’études d’entreprises du BTP ; dans l’industrie pétrolière ou minière, ils s’occupent de la mise en place de machines ou du contrôle des installations. Ces derniers postes sont souvent basés à l’étranger, ou exigent de nombreux déplacements.
Les géomètres experts exercent en libéral. Pour obtenir le titre, il faut être titulaire du diplôme d’ingénieur géomètre d’une des trois écoles reconnues, effectuer deux ans de stage et être inscrit à l’Ordre des géomètres experts.

 

Rémunération

 

Un géomètre-topographe débutant de niveau BTS perçoit un salaire brut mensuel compris entre 1 500 et 2 000 euros ; le salaire d’un ingénieur varie de 2 200 à 3 100 euros.

Compétences

Une vision en stéréo

 

Certains relevés exigent une précision au millimètre. Rigoureux, méthodique et observateur, le géomètre a une excellente vision, en particulier pour appréhender les reliefs. Il a le sens de l’espace et de sa représentation graphique. Il maîtrise le dessin en trois dimensions et les nouvelles techniques de mesure et de traitement des données par ordinateur.
Polyvalent ou spécialisé selon la structure qui l’emploie, il suit les évolutions des nouvelles technologies tout au long de sa carrière. Il lui faut aussi connaître les textes législatifs et réglementaires dont dépendent les études auxquelles il participe.
Enfin, il doit savoir s’adapter à différents types de chantier : ville, campagne, forêt, égouts…

Accès au métier

Des emplois à tous les échelons

 

  • Une large gamme de formations préparent à la profession : le BEP Techniques du géomètre et de la topographie et le BT Topographe permettent d’accéder au métier, mais les perspectives d’évolution vers l’expertise sont assez limitées ;
  • au niveau bac + 2, le BTS Géomètre topographe , permet de s’insérer dans le marché du travail et de présenter les concours d’entrée à l’École nationale du cadastre à Toulouse, à l’École nationale des sciences géographiques (ENSG) à Champs-sur-Marne ou en cycle ingénieur de l’ESGT et de l’INSA; l’ENSG propose également un Brevet de technicien d’études et de travaux géographiques accessible soit sur concours pour former les techniciens géomètres de l’IGN soit sur dossier pour quelques élèves non destinés au secteur public ;
  • au niveau bac + 5, trois écoles d’ingénieurs, accessibles sur concours, préparent au métier d’ingénieur topographe ou d’ingénieur géomètre : École supérieure des géomètres et topographes (ESGT) du Mans, Institut national des sciences appliquées (INSA, ex-ENSAIS) de Strasbourg, École spéciale des travaux publics (ESTP) de Paris.